Les spécificités de ce secteur et le maillage de professionnels impose un service de livraison rapide, cadencé, et complété par des activités à valeur ajoutée. Plus que jamais, la livraison des pièces pour le secteur automobile constitue un élément de la chaîne de valeur.
Plus que dans d’autres secteurs, la fiabilité de livraison constitue un élément de compétitivité
Le secteur de l’après-vente automobile représente un marché de 33 milliards € en France. Il s’agit là d’un secteur important de l’économie, presque aussi significatif que celui de l’habillement (45 milliards).
Ce secteur est soumis à de très fortes contraintes de délai et de qualité de service.
Service rime avec efficacité de la livraison
Une des contraintes est l’exigence de rapidité de réparation d’un véhicule. Un véhicule immobilisé est toujours un souci pour l’automobiliste, mais aussi pour le réparateur qui n’a pas nécessairement l’espace disponible.
La distribution professionnelle des pièces comprend en premier lieu les réseaux des constructeurs, puis les centres-autos et les MRA (mécaniciens réparateurs automobiles).
C’est notamment sur le délai d’approvisionnement et la réactivité que les réparateurs construisent leur valeur ajoutée. La logistique automobile est une organisation en flux tendus, permettant d’approvisionner les ateliers en un délai très court, au départ d’entrepôts centraux ou de distributeurs. Une livraison en H+ (en une heure ou deux) ou multi-quotidienne est indispensable afin d’aider ces professionnels à apporter un service rapide à leurs clients.
Pour éviter la multiplicité des stocks sur un nombre de références très important, des navettes inter-sites doivent être organisées.
L’hétérogénéité des produits, souvent fragiles et d’une manutention pas toujours simple, nécessite un grand professionnalisme et des procédures de contrôle des produits.
La logistique devient alors, dans le secteur automotive, un élément essentiel du service apporté.
Le B to B : de nouveaux outils pour fiabiliser la supply chain
La technologie de l’internet B to B, qui se développe dans ce secteur, permet de faciliter la commande par le professionnel et constitue un gain de temps là aussi appréciable dans la chaîne de commande et de réparation.
Comme c’est souvent le cas, nous constatons que les nouvelles technologies ont comme effet de dynamiser la transformation du secteur traditionnel. Le secteur des pièces automobiles ne fait pas exception à la règle.
Les circuits traditionnels d’achat de pièces par les garagistes font place à des modèles B to B de plus en plus performants. Des sites internet B to B permettent aux professionnels de s’approvisionner en pièces détachées au meilleur prix, dans des délais garantis.
Le B to C a fait évoluer les pratiques
Comme dans d’autres secteurs, le B to C a capté une part de marché, qui est ici de près de 20%. Les grands sites B to C de vente de pièces, créés pour certains d’entre eux il y a 15 ans, s’adressent à des particuliers qui montent eux-mêmes les pièces qu’ils achètent ou le demandent à un garagiste partenaire.
Mais les consommateurs ne se transforment pas tous en réparateurs automobiles, même pour des tâches qui semblent simples et ne le sont pas toujours. Les opérations d’entretien, sans parler de celles de réparation, qui étaient auparavant simples, sont aujourd’hui profondément complexifiées par l’électronique et la miniaturisation.
Par ailleurs, les sites B to C ne détiennent pas nécessairement de stocks de pièces détachées et sont alors soumis à des délais d’approvisionnement.
Ce marché, qui a connu une forte croissance du fait des différences importantes de prix, semble plafonner.
Le développement de ces offres e-commerce a toutefois eu le mérite d’apporter une plus grande transparence sur les prix.
Mais la complexité de la réparation automobile confère pour longtemps encore un rôle majeur au réseau de professionnels et au service apporté.
Plus que jamais, le client et le service logistique sont au cœur de la chaîne de création de valeur.