Durant le confinement, l’Aslog, premier réseau français des professionnels de la supply chain, a interrogé ses membres, acteurs du secteur, autour de la gestion de la crise et du redémarrage de leurs activités. Retour sur les enseignements en matière de transport et de logistique du dernier kilomètre.
« Face au Covid-19, mobilisons notre intelligence collective », telle était l’idée derrière l’initiative lancée par l’Aslog qui a invité des experts à répondre à 100 questions, tout au long du confinement. Soucieux d’assurer la continuité de sa mission d’accompagner, rassembler et informer tous les acteurs du secteur, l’association a élaboré un travail minutieux qui donne aujourd’hui lieu à une recueil d’enseignements, baptisé : « 100 questions pour 100 réponses by Aslog ».
Approvisionnements, e-commerce, planification, prévisions, supply chain, transport… sur tous ces secteurs et activités, comment gérer la crise et mieux redémarrer ? Un sujet épineux pour bon nombre des acteurs concernés et soulevant de nombreux questionnements. À ceux qui ont fait vivre le transport et la logistique du dernier kilomètre, l’Aslog et ses membres participants sont parvenus à apporter un certain nombre de réponses.
Des réponses concrètes aux acteurs du transport et du dernier kilomètre
Sur des questions concrètes dans un premier temps, telles que : « Quelles sont les nouvelles dispositions qui encadrent la livraison depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire ? »
ou bien encore « Quelles peuvent être les difficultés de transport B2C dans les semaines à venir ? » et « Comment faire face aux manques d’effectifs transport et logistique sur le terrain ? »
Mais également sur des sujets de fond pouvant s’appliquer à un contexte d’après Covid-19. Ainsi, pour répondre à la question, « Comment faire face à l’augmentation des demandes de livraison à domicile ? », Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine, dernier kilomètre, e-commerce, services et plateformes logistiques et conférencier avance des solutions simples et efficaces telles que l’élargissement des créneaux horaires, la multiplication des prestataires transporteurs, l’utilisation de vélocargo ou bien encore la mise en commun des moyens entre différents commerçants, agriculteurs ou grossistes pour « des solutions communes de livraison ».
Le digital, un levier confirmé comme essentiel dans l’optimisation du transport
Autre sujet, ayant pris toute son importance durant la crise sanitaire, celui du digital et de la façon dont les acteurs du transport et de la logistique du dernier kilomètre peuvent en tirer pleinement parti. Deux fiches, rédigées par Thierry Grumiaux, responsable du secteur Transport et Logistique chez GS1 France et membre expert de l’UN/CEFACT et du Digital
Transport and Logistic Forum (Initiative Européenne), y ont trait. La première, autour de l’accès des transporteurs aux données, souligne l’efficacité des formats EDI et évoque également le caractère désormais indispensable des API pour accélérer les échanges de données.
La seconde, concernant la capacité du numérique « à anticiper les livraisons afin de prévoir/préparer les équipes adéquates pour le chargement/déchargement ? »met en lumière le développement de la prise de rendez-vous transport via des plateformes numériques dans le secteur de la distribution et les gains permis par le partage d’’information entre différents intervenants. Un sujet que de nombreux acteurs historiques du dernier kilomètre ont d’ores et déjà pris à bras le corps, opérant leur transformation digitale et axant notamment leurs efforts sur la gestion des tournées et l’optimisation du service rendu au client.
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