Après les 5 et 6, ce sont aujourd’hui les véhicules porteurs de la vignette Crit’Air 4 qui n’ont plus l’autorisation de circuler dans Paris entre 8h00 et 20h00, durant la semaine. Une décision appliquée depuis 1er juillet 2019 qui soulève la question du transport de marchandises en ville et plus particulièrement celle de la livraison du dernier kilomètre.

Dans le cadre de la Zone à faibles émissions (ZFE) visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en zone urbaine, la municipalité de Paris, parmi 15 métropoles au total, a élargi la liste des véhicules concernés par sa Zone à circulation restreinte (ZCR) aux Crit’air 4.

Applicable du lundi au vendredi de 8h à 20h, excepté les jours fériés, cette décision concerne ainsi les voitures, véhicules utilitaires légers, deux roues, tricycles et quadricycles à moteur, mais également, les poids lourds, autobus et autocars pour qui l’interdiction s’applique tous les jours sur le même créneau horaire.

En définitive, les véhicules concernés sont :

  • les deux-roues, tricycles et quadricycles à moteur en circulation avant le 1er juillet 2004
  • les voitures diesel en circulation avant le 1er janvier 2006
  • les voitures essence en circulation avant le 1er janvier 1997
  • les véhicules utilitaires légers diesel en circulation avant le 1er janvier 2006
  • les véhicules utilitaires légers essence en circulation avant le 1er octobre 1997
  • les poids lourds diesel en circulation avant le 1er octobre 2009
  • les poids lourds essence en circulation avant le 1er octobre 2001

Hormis les véhicules frigorifiques et camions citernes, aucune dérogation n’est donc autorisée aux véhicules effectuant du transport de marchandises. À mesure des prochaines années, seules les livraisons du dernier kilomètre effectuées par des flottes dites « propres » seront possibles. Prochaine étape en 2022, où seront interdits de circulation dans la Capitale, les véhicules portant la vignette Crit’Air 3.

Des aides pour les professionnels du transport urbain

Afin d’accompagner et d’encourager les transporteurs et acteurs de la livraison du dernier kilomètre à se doter d’une flotte de véhicules propres et silencieux, la ville de Paris propose un certain nombre d’aides notamment pour l’achat d’utilitaire électrique, hydrogène ou GNV.

Ainsi, sur ce dernier point, l’aide équivaut notamment à 20 % du prix hors taxes, plafonné à 2 000 euros pour un véhicule utilitaire léger neuf électrique, hydrogène ou GNV dont le poids total autorisé en charge est strictement inférieur à 3,5 tonnes. Pour les plus de 3,5 tonnes, l’aide s’élève à 20 % du prix hors taxes plafonné à 6 000 euros.

Des transporteurs mobilisés pour une logistique urbaine propre

Outre les aides accordées par les collectivités, les transporteurs, conscients de l’impact de leurs activités et des nuisances et contraintes qui en découlent, se mobilisent d’ores et déjà depuis de nombreuses années autour du renouvellement de leurs flottes de véhicules.

Ces derniers s’organisent ainsi pour proposer de plus en plus de véhicules propres, alimentés en carburants alternatifs au diesel et à l’essence, tels que le GNV, bioGNV ou bien encore l’électrique.