Le 29 septembre dernier, le gouvernement a clôturé l’appel à projets « Écosystèmes des véhicules lourds électriques ». Ce dernier s’inscrit dans la mise en œuvre de nouveaux soutiens financiers pour la décarbonation du transport de marchandises. Retour sur une séries d’annonces pour le secteur.

75 000 € pour un camion ayant un poids maximal compris entre 4,5 et 12 tonnes ; 100 000 € pour un plus de 12 tonnes ; 150 000 € dans le cas des tracteurs routiers ou bien encore 100 000 € pour un autocar. Lancé en mars dernier par le gouvernement français, l’appel à projets baptisé « Écosystèmes des véhicules lourds électriques » vise notamment à soutenir l’acquisition de camions électriques, ainsi que l’installation de bornes de recharge adaptées à leur usage. Ce dernier s’inscrit globalement dans la volonté de l’exécutif à encourager l’utilisation de véhicules électriques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, le gouvernement a dévoilé une enveloppe 60 millions d’euros, dont 55 millions d’euros pour le transport routier de marchandises afin de soutenir l’acquisition de 500 poids lourds électriques.

Annoncées par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, et Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, à l’occasion du Salon SITL 2022, ces annonces et cet investissement de 60 millions d’euros viennent s’ajouter à d’autres initiatives lancées en début d’année 2023 : l’appel à projets « Soutien aux projets d’investissements pour produire en France les véhicules routiers de demain et leurs composants » ainsi que l’appel à projets France 2030, consacré au développement des bornes électriques de recharge pour poids lourds. Au total, près de 100 millions d’euros seront apportés par le gouvernement afin de servir l’objectif de décarbonation des poids lourds.

Le dernier kilomètre : une transition vers des VUL électrique

En parallèle, 15 millions d’euros seront également débloqués pour soutenir le programme « eXtrême Défi », porté par l’ADEME. Ce dernier vise à accompagner la conception de véhicules intermédiaires durables et encourager la production en France de petits véhicules routiers éco-conçus et durables pour la logistique du dernier kilomètre.

Enjeu majeur pour les villes, leurs citoyens mais également les entreprises et transporteurs en charge de ces activités, la logistique du dernier kilomètre tient un rôle clé dans la décarbonation du transport. Le marché du dernier kilomètre, en pleine croissance depuis l’essor du e-commerce, de la livraison à domicile et de la demande croissante de livraisons express, doit donc lui aussi répondre à ce défi. Pour ce faire, pouvoirs publics et acteurs de la logistique du dernier kilomètre mettent en place des mesures visant à favoriser la transition vers des VUL électriques. En France, différents dispositifs sont proposés afin de basculer les flottes de véhicules utilitaires légers (VUL) vers l’électrique. Parmi eux, on retrouve notamment :

  • La prime à la conversion, qui permet aux particuliers et aux professionnels de bénéficier d’une aide financière pour l’achat d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion.
  • Le bonus écologique, aide financière accordée aux particuliers et aux professionnels pour l’achat d’un véhicule électrique neuf.

Ainsi, en plus d’agir pour la transition écologique, l’usage de véhicules électriques pour la livraison du dernier kilomètre offre des coûts d’exploitation réduits ainsi qu’un accès facilité aux zones à faibles émissions (ZFE).