Il y a quelques semaines, le cabinet de conseil en stratégie et marketing Simon-Kucher & Partners dévoilait une étude sur la « Green Logistics » réalisée en août 2021. Cette dernière met notamment en lumière la question financière des opérations de transport et logistique durables.

Cette étude, réalisée par le cabinet Simon-Kucher & Partners auprès de 100 entreprises européennes issues du B2B, utilisatrices de services de prestation logistique et transport, confirme avant tout une notion de plus en plus prégnante : « les clients souhaitent que l’éco responsabilité devienne une norme dans le secteur. » Pour preuve, le pourcentage d’entreprises considérant la durabilité comme un sujet très important : 64 % en Europe centrale, 55 % en Europe du Sud et 44 % en Europe occidentale.

La durabilité, un critère pour le choix du prestataire logistique et transport ?

Néanmoins, cette priorité n’influe pas encore majoritairement dans le choix d’un prestataire logistique. Seules 31 % des personnes interrogées considèrent que ce sujet reste très important (Europe centrale : 34 %, Europe du Sud : 36 %, Europe occidentale : 25 %). Selon Franck Brault, senior partner et expert logistique au bureau de Paris de Simon-Kucher, l’une des raisons serait sans doute financière : « même si presque tous les grands acteurs de logistique dans le monde ont fixé des objectifs clairs en matière d’émissions conformément à l’Accord de Paris, pratiquement aucun engagement monétaire n’a été pris pour les atteindre. Au bout du compte, on ne sait toujours pas qui va payer », détaille-t-il.  

Le coût de la logistique durable, une question à arbitrer entre prestataire et donneur d’ordre

Du côté des entreprises, les mesures prioritaires à mettre en œuvre n’ont d’ailleurs pas encore été précisément définies. 28 % considèrent la prévention des émissions comme l’enjeu le plus prégnant, talonnée de près par les systèmes de compensation du carbone à 20 %. Ainsi, selon le travail réalisé par le cabinet, « les entreprises doivent améliorer la manière dont elles fixent leurs objectifs et vendent proactivement leurs solutions logistiques durables ». Franck Brault explique ainsi : « en raison des marges globalement faibles dans le secteur de la logistique, les coûts d’une plus grande durabilité devront être répercutés. De nombreux clients ne reconnaissent toujours pas la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre. La question cruciale est de savoir si les clients seront prêts à payer plus cher pour une logistique plus respectueuse de l’environnement à l’avenir. Dans le cas contraire, les gouvernements seront appelés à renforcer leurs réglementations. Quoi qu’il en soit, il ne sera pas possible pour les entreprises de logistique de se contenter de prendre en charge les coûts supplémentaires sans les répercuter sur les clients », déclare Franck Brault.

Des initiatives durables de la part des acteurs de la livraison

Aujourd’hui, en France, les prestataires de logistique et de transport sont pourtant nombreux à avoir pris le sujet à bras le corps. Certains ont notamment développé des livraisons écoresponsables répondant aux enjeux environnementaux actuels. A titre d’exemple, sur la logistique du dernier kilomètre, des actions telles que l’acquisition de véhicules électriques et GNV, la mise en place de bornes de rechargement, des livraisons en cargocycles ou à pied ont été initiées. En conséquence, quelques acteurs de la livraison peuvent se féliciter[AD1] d’avoir réduit leurs émissions de CO2 de 20 %. Une réduction qui influence indubitablement le choix des entreprises à collaborer avec des logisticiens engagés pour plus de durabilité dans leurs opérations.

Source : https://news.cision.com/fr/simon-kucher—partners

L’enquête B2B « Green Logistics » menée par Simon-Kucher est disponible sur demande auprès du cabinet.