L’annonce d’un second confinement et la fermeture des commerces non alimentaires a plongé un certain nombre d’enseignes, entrepreneurs et restaurateurs dans une incertitude économique. Nombreux ont donc décidé de se mobiliser et d’offrir à leurs clients d’autres façons de consommer. Click&collect ou livraison sur rendez-vous font désormais figure de barrières à la crise.

Le 30 octobre 2020, un certain nombre de magasins et commerces ont dû baisser rideau. En cause ? Une seconde vague de l’épidémie de Covid-19 et un nouveau confinement. Face à ces fortes restrictions, de nouvelles solutions ont été envisagées par ces derniers pour pallier la crise. Mise en place de click&collect, développement de la logistique du e-commerce et la livraison du dernier kilomètre de proximité sont parmi les principales solutions avancées.

Pour les accompagner, de nombreuses initiatives sont nées. Ainsi, la Fevad – fédération e-commerce et vente à distance – et ses adhérents proposent, à des conditions préférentielles, des outils afin de soutenir les artisans et commerçants de proximité dans la digitalisation de leur commerce et la logistique du dernier kilomètre. Parmi elles, le développement d’un site internet et l’organisation de la livraison à domicile.  La fédération participe également à un appel à projets mené avec le Ministère de l’Économie, auprès d’offreurs de solutions numériques pour les commerçants, artisans, restaurateurs et PME

Des stratégies omnicanales et le développement de la livraison de proximité

En ce qui concerne les plus grands groupes aussi, des mesures ont été prises. À l’instar d’Ikea France ayant notamment décidé d’accélérer la transformation de son modèle au moyen d’un investissement de 250 millions d’euros sur deux ans. En ligne de mire ? L’omnicanal et la digitalisation. L’entreprise, dont 15,4 % du chiffre d’affaires est réalisé via le e-commerce, a augmenté de 44 % ses ventes en lignes et affiche une hausse de 44 % de livraisons de colis.

Ainsi, l’enseigne entend développer des livraisons zéro émission vers ses clients parisiens sur son année fiscale 2021 et dans toute la France d’ici fin 2023. Plus encore, elle a travaillé avec le groupe Ingka sur des tests de véhicules électriques ayant « permis d’accélérer la mise en service d’un prototype développé par Renault ». Ikea France accompagne ainsi ses transporteurs dans l’acquisition de 17 véhicules afin d’assurer ses livraisons de colis à Paris d’ici fin 2020.

Parallèlement, sur un secteur très fortement attendu à l’approche des fêtes, celui des jouets, l’enseigne JoueClub a notamment annoncé sur BFMTV via Franck Mathais, son porte-parole national, lancer ce début novembre la livraison de proximité.

Des logisticiens et transporteurs mobilisés autour du boom de la livraison

Ainsi, selon le livre blanc Faire face à la Peak Season 2020 publié par Sendcloud, cette année, le volume de livraisons de colis pourrait augmenter de 21% de plus que la normale… Alors, pour accompagner les enseignes, PME et TPE, le secteur du transport et celui des acteurs de la logistique du dernier kilomètre est fortement mobilisé. Des chauffeurs livrés formés aux bonnes pratiques de livraisons de colis, des flottes de véhicules de plus en plus propres et des outils digitaux de pointe, tels sont les atouts que les transporteurs mettent a à la disposition des entreprises pour les accompagner dans le maintien de leur activité au travers d’une livraison durable, efficiente et rapide.

Ainsi, dans une tribune publiée le 6 novembre dernier, Claude Samson, Président d’Afilog, affirme que « nous avons toutes les clés en main pour soutenir les commerces de proximité grâce à notre force logistique. […] Le secteur que nous représentons peut doublement apporter son concours. D’abord en ce qu’il permet l’approvisionnement, que ce soit vers le point de vente ou auprès du client. Ensuite, parce que les acteurs de la logistique maîtrisent d’ores et déjà des réseaux numériques existants, qui demain, pourrait être mis à disposition des commerces de proximité avec un coût réduit. […] Nous, experts en logistique, saurons optimiser les réseaux de stockage, de transports et de livraisons. C’est une réponse à la crise, c’est également le dessein d’une société de demain plus stratégique, qui préfère voir rouler un camion plein plutôt que deux camions à moitié vides. »

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